Tout un drame
Pensées Jan 22, 2024
Plus on avance sur notre chemin d’éveil et plus on à l’impression de « comprendre », de « voir » les dessous de notre propre mode de fonctionnement. On voit nos paradoxes, nos mensonges, nos masques. On se surprend même parfois à se voir agir et à mentalement se juger.
Mais savoir n’est pas intégrer. Bien que cette conscience grandisse, on peine à changer, à mettre en oeuvre de nouveaux patterns et à sortir de nos vieux sillons. Le fait que le mental sache et voit, ne suffit pas à l’aider à changer.
Nous créons ce dont nous avons besoin pour avancer
Pour changer d’un pattern souffrant, il faut un mouvement de fond, une vague des profondeurs, un élan qui nous soulève de notre perspective et nous plonge dans les abimes des limites de ce fonctionnement. Il faut parfois une prise de conscience « dramatique » pour mobiliser toute notre attention.
C’est pour cela que l’on utilise souvent la souffrance pour accompagner ces prises de conscience. La souffrance est un outil de réalisation qui permet ou facilite le changement d’état. Ces moments que vous désignerez plus tard comme « ce qui a fait basculer les choses ».
Si seulement on pouvait se dispenser de cette souffrance. Si seulement on pouvait éviter d’entendre son médecin nous dire qu’il voit des nodules dans nos poumons pour s’arrêter de fumer, ou qu’on nous annonce la perte d’un être cher pour mesurer l’amour qui nous unissait.
J’ignore pourquoi on a besoin de ces drames, de la peur, de la souffrance pour de réaligner mais ce sont clairement des outils. Quand ils arrivent dans nos vies, ils sont là pour ça, pour matérialiser le changement.
Crédit photo : Photo de Anne Nygård sur Unsplash